Photo montrant un orchestre sur scène avec un texte indiquant "complet"
L'ensemble instrumental Entre Sable et Ciel - ©Brest métropole / Nacer Hammoumi

Entre Sable & Ciel : Carmen - COMPLET

Culture / Loisirs Musique Mise à jour le 24/04/2025
Le Dimanche 27 avril 2025 de 16:00 à 19:00
  • Auditorium du Conservatoire

Handicap moteur

Photo montrant un orchestre sur scène avec un texte indiquant "complet"
L'ensemble instrumental Entre Sable et Ciel - ©Brest métropole / Nacer Hammoumi

Opéra solaire et tragique à la fois, aux nombreux airs et chœurs parmi les plus célèbres.

Programme

« Carmen », opéra en 4 actes de Georges Bizet, sur un livret d’Henri Meilhac et de Ludovic Halevy. Version pour orchestre de chambre réalisée par Daniel Llewelyn James.

1re partie (1h30)

  • Acte 1 : La Place
  • Acte 2 : La Taverne

Entracte (25 minutes)

2e partie (55 minutes)

  • Acte 3 : La Montagne
  • Acte 4 : La Corrida

Attention : ce spectacle comporte une scène violente pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes.

Carmen a été créée le 3 mars 1875, il y a un siècle et demi. Inspiré de la nouvelle publiée en 1845 par Prosper Mérimée (1803-1870), sur un livret des célèbres Henri Meilhac (1830-1897) et Ludovic Halévy (1834-1908) qui avaient signé pour Jacques Offenbach les textes de ses opérettes les plus connues.

Cet opéra-comique* fit dès le début scandale : l’immoralité de l’héroïne indigna le public habituel de la salle Favart. Même de nos jours, Carmen est encore parfois rejetée à cause de sa morale — et de la liberté du personnage éponyme — (Chine en 1982), de l’apologie du tabac (Australie en 2014), du féminicide final (à Lyon en 2012 ou à Florence en 2018).

L’oeuvre est un des opéras les plus joués dans le monde, mais souvent en version avec des récitatifs chantés entre les grands airs qui ont fait sa célébrité, récitatifs écrits par Ernest Guiraud, ami du compositeur.

Marc Schuster, chef d'orchestre, a choisi la version initiale de Georges Bizet (1838-1875), jeune compositeur mort à 36 ans peu après la création. Ou plutôt une des versions initiales car Bizet a effectué lors de la création un « work in progress », reprenant sa partition comme une oeuvre en chantier pour l’adapter à des déplacements scéniques inédits, des dispositions de chœurs originales, des changements de décor qui prennent du temps…

« L’idéal de l’œuvre aboutie s’opposait aux pratiques courantes - acceptées en partie, réalisées parfois, par les compositeurs - d’aménagements, ajouts, coupures dans la partition. Un numéro pouvait être composé à l’occasion d’une reprise, un tableau supprimé, une scène écourtée au cours des représentations, un air transposé pour une nouvelle cantatrice, etc. » (Hervé Lacombe, Carmen à sa création). C’est pourquoi, en collaboration avec Tristan Rosmorduc, Marc Schuster a conservé les parties parlées entre les numéros chantés et, surtout, adopté une transcription pour deux quintettes (bois et cordes), piano et percussions de Daniel Llewelyn James (né en 1981) permettant à l’orchestre de libérer de la place pour l’action dramatique sur la scène de l’auditorium du conservatoire (à la surface assez limitée) tout en proposant de retrouver une orchestration qui, si elle est réduite en effectif, a une richesse très proche de l’originale.

Tristan Rosmorduc a, lui, choisi de transformer la contrainte de la limitation de l’espace en élément structurant sa mise en scène. C’est donc dans et autour d’un espace encore réduit à 25 m² qu’il a installé l’action de cette histoire d’amours aussi dissymétriques que sincères : celui, intense et bref, de Carmen pour José - celui de José pour Carmen, se rêvant éternel mais aussi impitoyablement exclusif et possessif. Et là où l’on a longtemps choisi de voir une ardente mais triste histoire d’amour conduisant à un crime passionnel, Tristan Rosmorduc constate que cet angle de vue n’est plus tenable et que « les représentations que José a des femmes vont conduire à une fin qui n’a rien de beau et s’achever par un féminicide, celui d’une femme incarnant par tout son être la liberté.»

« Je crois à la force symbolique du plateau » explique-t-il, en s’appuyant sur la présence de quelques éléments mobiliers et, surtout, d’un éclairage soigné, pour, grâce au jeu des chanteurs-acteurs, transporter l’auditeur vers une Séville intemporelle, à la fois du 19e siècle et d’aujourd’hui, avec ses ouvrières et ses soldats, ses trafiquants et ses enfants. Pour cette première mise en scène d’opéra, c’était une gageure de réunir tant de solistes, choristes, chœur d’enfants et instrumentistes, tous acteurs de cette oeuvre devenue universelle malgré sa violence, présente du début à la fin, mais aussi ode à la liberté, l’indépendance, l’émancipation.

*Opéra-comique : mélange de parties dialoguées et de parties chantées, sans que ce ne soit obligatoirement une comédie.

Bibliographie : Hervé Lacombe, Carmen à sa création. Une Andalousie âpre et fauve, Actes Sud, 2025.

Le texte de ce programme est rédigé par Loïc Bellec, élève de la classe d'analyse et culture musicale de Ruth Matarasso. Avec la participation de l’ensemble des élèves de la classe pour les recherches documentaires.

Sa mère, pianiste, et son père, professeur de chant, l’initient très tôt à la musique. Il rentre à 9 ans au Conservatoire de Paris, où il étudie notamment le piano puis la composition. A 17 ans, il compose une symphonie en ut majeur (partition perdue qui ne sera créée que dans les années 30), puis il obtient le prestigieux prix de Rome en 1857, ce qui lui permet d’aller étudier à la villa Médicis à Rome pour 3 ans.

A son retour, il se partage entre l’enseignement, les arrangements de partitions et la composition, étant lui-même brillant pianiste admiré de Liszt, mais peinant parfois à faire reconnaître ses oeuvres.
Ainsi son premier opéra les pêcheurs de perles (1863), eut assez peu de succès.

Bizet s’est illustré dans différents genres comme la musique pour piano (par exemple la suite pour piano à 4 mains Jeux d’enfants, dont il orchestra 6 des 12 pièces), les mélodies, l’opéra, la musique de scène…
En 1872, il compose une musique de scène pour la pièce d’Alphonse Daudet, l’Arlésienne , puis en tire une suite orchestrale avec l’orchestre Pasdeloup, qui connaîtra un grand succès jamais démenti depuis.

Après plusieurs opéras inachevés, il débute la composition de Carmen en 1874. Opéra comique en 4 actes, le livret est de Meilhac et Halévy (ce dernier ayant été son professeur au conservatoire de Paris, et dont il a épousé la fille), d’après la nouvelle de Prosper Mérimée. Bizet a du mal à faire accepter son opéra, tant par son commanditaire : l’Opéra-comique, que par le public et la critique, le sujet allant à l’encontre de la bonne morale de l’époque. L’oeuvre, créée le 3 mars, est accueillie froidement, ce qui affecte profondément Bizet, déjà épuisé par les répétitions et par l’énergie dont il a dû faire preuve pour imposer ses vues. Lors d’une des représentations, le compositeur fait une rupture d’anévrisme et, le 3 juin, un infarctus l’emporte à l’âge de 36 ans. Quelques mois plus tard, l’opéra commence à être joué à l’étranger, comme à Vienne en octobre : c’est le début d’une longue carrière qui se poursuit encore aujourd’hui, puisque Carmen est toujours une des oeuvres les plus jouées au monde, et qu’elle a été maintes fois réutilisée, remaniée ou arrangée.

  • Carmen, bohémienne et cigarière andalouse : Aï WU
  • Don Jose, brigadier des dragons : Flavien Maleval
  • Micaela, jeune Navarraise : Audrey Maignan
  • Escamillo, toréador de Séville : Yann Toussaint
  • Zuniga, lieutenant des dragons : Steeve Brudey
  • Frasquita, bohémienne : Elodie Corlay-Bosquet
  • Mercedes, bohémienne : Anne Duval-Guennoc
  • Dancaïre, contrebandier :Edern Bienvenu
  • Remendado, contrebandier : Matthieu Durrheimer
  • Lillas Pastia, aubergiste :Juluan Sene
  • Manuela, Cigarière : Camille Croguennoc
  • Danseuse et danseur : Elsa Couic, Juluan Sene
  • Chœurs : Résonance, Elégie, Appassionados et Dodylis. Cheffes et chef de chœurs : Aï Wu, Claire Legland, Olivier Guérinel
  • Flûte : Anaïs Le Clech
  • Hautbois : Nathalie Le Brazidec
  • Clarinette : François Marquet
  • Basson : Philippe David
  • Cor : Antoine Bouissonnié
  • Piano : Marion Nogaro
  • Percussions : Quentin Giraud
  • Violon 1 : Arthur Soulès
  • Violon 2 : Rui-Xian Liu
  • Alto : Cécile Maudire
  • Violoncelle : Anne Roturier
  • Contrebasse : Simon Le Doaré
  • Direction : Marc Schuster
  • Mise en scène : Tristan Rosmorduc
  • Assistante mise en scène : Anaïs Cloarec
  • Assistantes chorégraphiques : Rose Cussac et Alicia Marcuzzi
  • Lumières : Egareg Kervella
  • Régie plateau : Ismaël Kebe, Roland Mazé, Samuel Antonio
  • Surtitrage : Vincent Henon-Locussol, Cyprien Mestrallet

  • Vente en ligne et à l'accueil 16, rue du Château à partir du 19 septembre 2024.
  • Tarifs
    • Plein tarif : 18 €
    • Abonné : 14 €
    • Tarif de groupe, à partir de 5 billets achetés simultanément -personne morale ou association : 14 €
    • Tarif réduit (sur présentation d’un justificatif) : 6 € pour les étudiantes et étudiants, demandeuses, demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap (gratuit pour l’accompagnateur), moins de 18 ans, manifestations mêlant artistes professionnels et artistes amateurs

Achetez vos billets

Auditorium du conservatoire :

  • Tram arrêt "Château" à 420 mètres / téléphérique station "Jean Moulin" à 475 mètres. La salle de 
  • La salle de spectacle est accessible de plein pied
  • 3 places de stationnement pour personnes à mobilité réduite
  • L'équipement dispose de 10 emplacements pour fauteuils roulants en devant de scène
  • Toilettes accessibles aux personnes à mobilité réduite au rez-de-chaussée

En savoir plus

Le saviez-vous ?

L'ensemble Entre Sable & Ciel offre une diversité de répertoires symphoniques et lyriques allant du classique au contemporain et mêlant musiques savantes et plus populaires. Il permet aux enseignants du conservatoire de pratiquer à un niveau professionnel, de renforcer leur travail en équipe, de rencontrer des artistes invités (solistes, chefs d’orchestre) et d’avoir une activité artistique indissociable de leur métier.

Que faire ?

  • Fest-Noz du conservatoire

    Culture / Loisirs
    Musique
    Du Samedi 24 mai 2025, 21:00 au Dimanche 25 mai 2025, 01:00
    • L'Astrolabe - Le Relecq-Kerhuon